STATUE ZADKINE
VIC-FEZENSAC , Gers – Patrimoine culturel
À propos
« Le Messager » du sculpteur Ossip Zadkine
Cette œuvre en bronze est placée dans les locaux de la mairie de Vic-Fezensac.
Elle a été inaugurée lors d’un marché de nuit en 1993.
Ossip Zadkine, né le 4 juillet 1890 à Vitebsk en Biélorussie et mort le 25 novembre 1967 à Paris, est un sculpteur français d’origine russe, établi en France en 1910. Il est considéré comme l’un des plus grands maîtres de la sculpture cubiste.
Zadkine est un artiste connu pour ses sculptures en bois ou en bronze. Venu des pays de l’est européen, il a intégré l’école de Paris et s’est fait un nom par des oeuvres d’une belle plasticité, dont ce Messager est un bel exemple, comme vous pouvez le constater en tournant autour de la statue qui vous présente des courbes très différentes et des oppositions de masses et de légèreté assez saisissantes. Zadkine vivait principalement à Paris. Il a formé beaucoup de sculpteurs et recevait ses disciples et élèves de façon informelle le dimanche dans sa maison.
A la mort de Madame Zadkine, l’atelier et la maison de l’artiste dans le cinquième arrondissement ont été légués à la ville de Paris. Ces lieux d’inspiration et de création sont devenus un musée, où les visiteurs retrouvent un havre de paix et un lieu de charmes créateurs.
Le Messager déposé à Vic est, comme le montre l’inscription sur la base de l’oeuvre, le quatrième exemplaire d’un moule qui en a fait huit.
Ce Messager est venu d’ailleurs, mais l’étranger qu’il est n’a rien d’angoissant et le sculpteur l’a bien signifié par une taille qui n’est aucunement monumentale. Humain par ses dimensions, le messager l’est aussi par son allure, cheveux ébouriffés, et sa démarche qui le montre en route pour quelque chose.
Ni homme, ni femme, il se présente les bras chargés d’attributs : le papier est là pour nous rappeler la parole, la feuille d’acanthe a toujours symbolisé la vie et les chapiteaux renvoient vers l’architecte, celui qui créé et inscrit dans le temps la marque de son passage.
BIOGRAPHIE RAPIDE :
Ossip Zadkine arrive à Paris en 1909 après avoir séjourné en Angleterre. Il commence à exposer en 1911 au Salon des indépendants et au Salon d’automne. Il devient un membre important de l’avant-garde parisienne, et rencontra Archipenko, Picasso ainsi que Delaunay. L’artiste s’est attaqué à tous les matériaux. Son oeuvre, qui ne peut se résumer à une formule, est extrêmement riche et cultivée : on y distingue des influences cubistes, la manière de Picasso dans l’art de bouleverser la ligne d’un visage, une exploration du corps qui évoque Fernande Léger dans l’enchevêtrement des membres, recomposés dans une harmonie nouvelle qui reste figurative mais n’a plus rien de « réaliste ».
Zadkine peut être narratif (la leçon de dessin) ou tendre vers l’abstraction, comme dans la très puissante et expressive Forêt humaine, que l’on peut voir au musée Zadkine à Paris.
Engagé volontaire en 1915, il fait la guerre comme brancardier. Sa première exposition personnelle a lieu en 1920 dans son atelier de la rue Rousselet. Il se marie la même année avec une jeune artiste peintre, Valentine Prax. Il commence à être reconnu dès cette époque, principalement en Belgique et en Hollande. En 1932, une exposition individuelle de ses sculptures est présentée à la Biennale de Venise et l’année suivante, sa première rétrospective dans un musée a lieu au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Il reçoit plusieurs commandes à l’occasion de l’Exposition internationale de 1937 et est, avec quarante-sept sculptures, l’un des artistes les plus représentés dans l’exposition des Maîtres de l’art indépendant qui se tient au Petit Palais. C’est aussi en 1937 qu’il se rend pour la première fois à New York où la Galerie Brummer lui consacres une exposition. Pour fuir le danger nazi, il s’exile aux Etats-Unis de juin 1941 à septembre 1945. Il y a une importante activité d’enseignement qu’il poursuivra à son retour en France dans son propre atelier et à l’Académie de la Grande-Chaumière. Le Musée national d’art moderne lui consacre une rétrospective en 1949 et le Grand Prix de sculpture de la Biennale de Venise lui est attribué l’année suivante. En 1960, il reçoit le Grand Prix national des Arts. Il meurt en 1967. Sa tombe est au cimetière Montparnasse.
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