
Caractéristiques
La meilleure période
Printemps, Eté, et Automne
Durée
2 Jours
Le Petit Chaperon rouge, c’est une histoire qui a bercé générations d’enfants. Mais qui eut cru que, à la fin du XVIIIème siècle, le conte allait devenir réalité ? Qui eut cru qu’une bête féroce allait s’en prendre aux hommes, quelque part en Gévaudan ? Et pourtant, de 1764 à 1767, une centaine de victimes ont été recensées sur un territoire s’étendant de la Lozère à la Haute-Loire. Loup ? Chien-loup ? Animal dressé par l’homme pour l’attaque ? Hyène ? 250 ans après, le mystère reste entier et continue de faire couler beaucoup d’encre. A notre tour, nous avons arpenté le Gévaudan, et mené notre enquête. Plongée dans un monde mystérieux et inquiétant…

Notre enquête commence près du village de Saint-Léger-de-Peyre. Nous sommes à la frontière entre Margeride et Aubrac, là où la Bête du Gévaudan causa tant de souffrance et d’inquiétude au XVIIIème siècle. Ironie du sort, une centaine de loups vivent désormais sur cette terre. Leurs hurlements accompagnent nos premiers pas en Lozère. Pas de doute, nous sommes bien arrivés au Parc des Loups du Gévaudan, la plus grande réserve de loups d’Europe.
Qu’ils viennent de Sibérie ou de Mongolie, les loups nous renvoient à nos peurs enfantines. Et pourtant, nous apprend notre guide, il n’y a nulle raison d’en avoir peur. A l’époque de la Bête du Gévaudan, 20 000 loups peuplaient les forêts de France, sans jamais s’attaquer aux hommes. Mais alors, si le loup ne s’attaque pas aux bipèdes, quelle était la nature de la Bête du Gévaudan ? Sur un dernier hurlement à nous glacer le sang, nous poursuivons notre route en direction du nord.
© Parc des Loups du Gévaudan
Incontournable
Et si vous tentiez l'expérience d'une nuit avec les loups du Gévaudan ?! Une expérience hors du temps, que l’on n’est pas près d’oublier… et que l’on ne peut que vous recommander !
Château de la Baume © Lozère Tourisme
C’est dans un château que nous sommes cette fois-ci attendus, près de Prinsuéjols. A notre arrivée devant celui qui est connu comme le "petit Versailles du Gévaudan", nous ne pouvons qu’être impressionnés par la massive bâtisse de granit. Puis surpris par le contraste saisissant entre l’extérieur et l’intérieur : adieu l’austère granit, place aux boiseries, tableaux et autres atours colorés. c'est en ce lieu que se joua un épidose de la traque de la Bête.
Derrière chaque arbre de la propriété peut se cacher la Bête, surgissant au hasard pour emporter un enfant vers une mort certaine. Il est plus que temps d’agir.
L’histoire ayant fait grand bruit jusqu’à la Cour, le louvetier du Roi est envoyé pour traquer la Bête. Au Château de la Baume, il trouve le soutien du seigneur local, qu’il remerciera pour son aide en lui offrant un fusil. Fusil qui s’affiche encore sur un mur du château. Tout comme une lance, qui aurait été utilisée par un berger pour se défendre contre la Bête. La légende raconte que le sang tache encore la pointe de l’arme. Ambiance…
Château de la Baume
Vaut le détour
L’ombre de la Bête du Gévaudan plane encore sur les villes et villages de Lozère. La preuve : de nombreuses statues de la Bête peuplent les fontaines, ronds-points ou places, à Marvejols, Mende, Aumont-Aubrac, Le Malzieu-Ville… Réussirez-vous à toutes les voir ? Embarquez pour une chasse aux trésors géante, version Bête du Gévaudan !
Déjà deux lieux visités pour notre enquête, une nuit de repos s’impose. C’est à la Grange d’Émilie que nous nous rendons, une ancienne grange familiale transformée en chambre d’hôtes. Et c’est bien sûr dans la chambre Gévaudan, tout en fer forgé et dans le thème du séjour, que l’on s’installera. Avant de gagner notre chambre, nous goûtons à la délicieuse cuisine d’Émilie et Michel, nos hôtes du soir. Et nous restons dans le thème ! Les odeurs et goûts de sous-bois sont bien présents dans l'assiette et s’inscrivent dans notre quête : omelette aux girolles ou aux cèpes et autres ragoûts de gibier nous préparent aux découvertes du lendemain… On dit que la nuit porte conseil…
Cèpe © Eric Debenne
Reprenant la route, nous rejoignons Saint-Alban-sur-Limagnole et sa Scénovision "La Margeride à la folie". Nous y faisons la rencontre d’Auguste, facteur sur le point de partir à la retraite. Durant 45 mn d'un spectacle son et lumière atypique, nous suivons les aventures de ce joyeux facteur, qui réalise sous nos yeux sa dernière tournée à bicyclette dans les hameaux de Margeride.
Avide de partager les secrets de son pays, Auguste nous parle du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et de la Résistance, de psychothérapie… et de la Bête du Gévaudan. Un vrai anti-héros local.
Face à la multiplication des attaques et à l’allongement de la liste des victimes, le château de Saint-Alban devint l’un des points de ralliement des hommes engagés dans la traque de la Bête. A leur tête, Jean-François-Charles de Molette, comte, militaire… et, accessoirement, suspect dans l’affaire de la Bête ! Aurait-il dressé un chien pour s’attaquer aux innocents villageois ? Qu’ils soient zoologues ou journalistes, plusieurs enquêteurs sont parvenus à cette conclusion. Pour notre part, plus notre enquête avance, plus le mystère semble s’épaissir.
Scénovision de Saint-Alban
Scénovision La Margeride à la Folie
Le saviez-vous ?
Directement inspiré de l’épisode de la Bête du Gévaudan, le film Le Pacte des Loups (2001) est l’un des plus grands succès du cinéma français, avec plus de 5 millios d’entrées dans l’Hexagone et des recettes de près de 60 millions de dollars à travers le monde. Mais saviez-vous que le film n’a pas été tourné sur les terres de la "vraie" Bête du Gévaudan... mais dans d'autres départements d'Occitanie : les Hautes-Pyrénées et le Gers !
L’épilogue de nos aventures dans le Gévaudan est proche. Mais il nous reste une dernière piste à étudier : la Forêt de Mercoire, quelque part au sud de Langogne et à l'est de Châteauneuf-de-Randon. Là où tout a commencé. La tête remplie des récits de la Bête du Gévaudan, cette forêt d’ordinaire paisible prend un tout autre visage. Obscur. Mystérieux. Terrifiant. C’est pourtant bien ici que l’on a prévu de s’aventurer pour une exploration nocturne.
A la lueur de nos torches, chaque ombre devient menaçante. Chaque craquement de branche nous fait sursauter. Mais nous faisons fi de notre peur et continuons d’avancer. Jusqu’à ce que la lueur des étoiles ne parvienne plus à transpercer le couvert des arbres. Alors, nous revenons sur nos pas. Nous n’aurons peut-être pas réussi à démasquer la Bête, mais au moins aurons-nous réussi à repousser nos limites. Cela vaut bien une petite bière, non ? Surtout quand ladite bière s’appelle… « La Bèstia » !
Forêt de Mercoire en Margeride © Simon Mioni
Coup de cœur
Amateurs de bière, la Bête a sa mousse ! Brassée à Chanac, la Bèstia se décline en bière blonde, rousse IPA, brune ou encore triple barrique. De quoi célébrer les dénouements de votre enquête… avec modération, bien entendu !
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