Chemins de Saint-Jacques de Compostelle

Chemins de St-Jacques de Compostelle © JJ.Gelbart / AFCC / CRTL Occitanie

Chemins de St-Jacques de Compostelle © JJ.Gelbart / AFCC / CRTL Occitanie

Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle ont joué un grand rôle dans les échanges humains, l’architecture et la culture de l’Europe médiévale. Ils témoignent de l’influence considérable de la foi chrétienne à cette époque. L’Unesco avait de bonnes raisons, en 1998, d’inscrire au patrimoine mondial les itinéraires vers Compostelle.

Partir… sur le chemin des étoiles

A pied, à cheval, en vélo… ou en poussette. Pèlerins et marcheurs partent sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle pour prier, méditer, se ressourcer ou changer de vie.

Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle : un pèlerinage venu du Moyen Age.

Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle comptent quatre voies historiques dont le chemin d’Arles et celui du Puy-en-Velay. Ce pèlerinage remonte au IXème siècle. Partir sur les chemins foulés par des millions hommes depuis des siècles. Marcher, avec pour horizon, la basilique de Compostelle où reposent les reliques de Jacques Le Majeur, apôtre de Jésus-Christ. A chacun son rythme. Certains mettront un peu plus de deux mois pour faire le trajet, d’autres, effectuant tronçon après tronçon, le feront en plusieurs années.

Chemins de Saint-Jacques de Compostelle

Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, @CRTL OCCITANIE

Quatre voies principales

Celui qui veut se lancer dans cette aventure a le choix entre quatre voies principales complétées par de nombreux chemins secondaires comme la voie Domitia. Ce réseau  constitue autant d’itinéraires variés. Le voyageur qui emprunte aujourd’hui ces voies énumérées dans le Codex Calixtinus écrit en 1140, met ses pas dans ceux des pèlerins du Moyen Age.

Les jacquets venus du Nord et rassemblés à Paris prennent la via Turonensis qui passe par Tours où se trouve le sanctuaire de Saint-Martin. Les pèlerins en provenance de Belgique, des Ardennes et de Lorraine suivent la via Lemovicensis depuis Vézelay où ils peuvent admirer la basilique romane Sainte-Marie-Madeleine. Longue de 1 530 kilomètres, la via Podiensis qui part du Puy-en-Velay est un chemin majeur, elle passe par la  Lozère, traverse la Margeride et L’Aubrac. De nombreuses églises et prieurés, lieux d’asile ont été construits sur ce tronçon pour accueillir les jacquets. Ces trois voies se rejoignent à Ostabat en pays Basque, elles forment alors un seul chemin : le Camino Navarro.

Voie du Puy, en Aubrac

Voie du Puy, en Aubrac

Le saviez-vous ?

Montpellier des clous en bronze doré balisent le chemin de Compostelle, près du Corum et rue de la Loge. Il y en a au total, près de 300 dans la ville. Chaque clou, outre la coquille, porte le nom de « Montpellier » et cette inscription « Camin Roumieu » (Chemin du pèlerin). Ils sont l’œuvre du sculpteur Pierre Fournel et du fondeur Robert Granier.

Pont Valendré Cahors

Pont Valentré Cahors, CRTL OCCITANIE

Basiliques ou petites églises, ponts ou éléments symboliques : l’Unesco a pris en compte la multitude de composantes et de valeurs véhiculées par ces chemins de légende.

Du plus humble au plus prestigieux, dans la liste de l'Unesco, l’abbatiale de Saint Gilles, l'abbatiale Sainte-Foy à Conques, la basilique Saint-Sernin à Toulouse ou l’abbatiale Saint-Pierre à Moissac, la cathédrale fortifiée Saint-Fulcran à Lodève. Le Pont du Diable sur les gorges de l’Hérault, Saint-Guilhem-le-Désert et l'abbaye de Gellone, le Pont Valentré à Cahors, le Pont d’Artigues dans le Gers ou l’église de Gavarnie. Parallèlement a ce patrimoine religieux, la liste de l’Unesco retient aussi des monuments civils tels l’hôpital Saint-Jacques de Figeac, témoin de ce réseau d’accueil créé pour soigner, réconforter ou restaurer les pèlerins.

Coup de coeur

Avant la création de l’abbaye de Gellone par Guillaume, Comte de Toulouse, en 804, le lieu était désertique, rocailleux, sans végétation. Idéal pour ce guerrier qui voulait se retirer du monde. Rues étroites, place ombragée par un gigantesque platane, le village de pierres, regroupées autour de l’abbatiale qui abrite les reliques de son fondateur canonisé en 1066 sous le nom de Saint Guilhem. De plus en plus fréquentés par les pèlerins, les randonneurs et les passionnés d’art, les chemins de Compostelle ont vu soixante et onze de leurs monuments et sept de leurs tronçons inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco.