Des Gorges du Tarn au Causse Méjean à vélo

Gorges du Tarn à vélo © Benoît Colomb / Lozère Tourisme

Gorges du Tarn à vélo © Benoît Colomb / Lozère Tourisme

Expérience Lozère, Bikepacking Le Rozier

Caractéristiques

  • Au cœur des Causses et Cévennes inscrits à l'UNESCO.
  • Une autre perspective sur les Gorges du Tarn, Grand Site Occitanie.
  • Traversée de la « Mongolie française ».
  • Etapes de 50 km par jour environ.

La meilleure période

Printemps et Automne

Durée

3 Jours

Do you speak bikepacking ? Le bikepacking, c’est l’art et la manière de partir à l’aventure à vélo, en toute légèreté ! Sacoches bien fixées à votre guidon ou sur le cadre de votre bicyclette, embarquez pour une boucle autour du Causse Méjean, la petite Mongolie lozérienne. Véritable île intérieure, cernée par les profondes Gorges du Tarn au nord et les vertigineuses Gorges de la Jonte au sud, le Causse Méjean se mérite ! Mais quel plaisir d’avancer à la force des mollets au milieu de ces hautes terres parsemées de cheveux d’ange… ou de sculptures minérales. Et quel bonheur, après une belle journée de vélo, de se prélasser dans les eaux cristallines du Tarn puis de partager un bon dîner avec les gens du cru, dans une ambiance des plus chaleureuses !

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1er jour : Le Rozier, top départ !

Sous l’œil attentif des vautours

Le Rozier, à la confluence de la Jonte et du Tarn. Un air de bout du monde. Ou du moins, de bout de la Lozère. A l’ouest, c’est l’Aveyron. Et à l’est, c’est l’aventure ! Vérification du vélo et des sacoches, casque bien emboîté sur le crâne, bidons remplis à la fontaine du village. Cette fois-ci, c’est la bonne. Les premiers coups de pédale sont donnés le long de la D996. Les dernières maisons du Rozier dans le dos, il ne reste plus que les Gorges de la Jonte. Et les vautours. Nombreux, les vautours. Il faut dire qu’ils ont été réintroduits dans les Gorges dans les années 1980. Et que ça a plutôt bien fonctionné. Ils sont plus de 1500 de nos jours à peupler les lieux. Et à regarder les cyclistes de haut. De très haut ! 

... les vautours !

Vautour en Lozère, Sandy Berthomieu

Face aux géants des airs

Observation des vautours, Gorges de la Jonte, Staarts.com

Coup de coeur

Une halte s’impose à la Maison des Vautours pour apprendre à mieux connaître ces majestueux oiseaux. Quasiment 3 mètres d’envergure et jusqu’à 10 kilos, c’est gros un vautour. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est plutôt gracieux en vol. Presque autant qu’un cycliste lancé à pleine vitesse ! Sur place, des animateurs passionnés vous feront adorer ces mal-aimés d'hier désormais appréciés à leur juste valeur.  

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1er jour : des Gorges de la Jonte au Causse Méjean

Ça use les souliers !

Après 7 kilomètres de mise en jambe, il est temps de bifurquer sur la D63. C’est là que les choses sérieuses commencent. Car pour rejoindre le Causse Méjean, il faut prendre près de 500 mètres de dénivelé positif. Gloups ! Les mollets chauffent, le Causse surgit. 100% horizontal. Les Gorges de la Jonte apparaissent comme un immense coup de couteau entre le Méjean et le Causse Noir. Et surplombant le vide : Hyelzas. Un village de 60 habitants, vivant et accueillant, où l’on peut remonter l’histoire entre les murs d’une ferme du XVIIème siècle, admirer la plus grande stalagmite du monde ou se régaler d’un plateau de fromage de brebis avec vue sur lesdites brebis ! Oui, le cycliste est un homme heureux à Hyelzas…

Les mollets chauffent !

Vélo de route en Lozère, Frédéric Julien

Insolite

Les habitants de Hyelzas regorgent d’inventivité. Vous en doutez ? Passez donc une nuit dans les chambres d’hôtes « Les Kasalas », maisons de hobbit semi-enterrées sous le Causse Méjean, et vous changerez d’avis ! La cerise sur le gâteau ? Les chambres ont été éco-construites avec des matériaux locaux, comme la pierre, la terre, le bois ou la paille ! Quant à votre dîner, prévoyez de dévaliser les commerces de bouche d'Hures-la-Parade, le village le plus proche, pour vous régaler des bons produits que vous pourrez cuisiner et partager avec les autres hôtes des Kasalas, puisqu'on y fait table commune.

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1er jour : le chaos de Nîmes-le-Vieux

Des rochers aux formes extravagantes

Etape suivante : le Chaos de Nîmes-le-Vieux, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Hyelzas. Les hommes sont rares sur ce bout de Lozère où ils ont façonné les paysages au fil des siècles. L’UNESCO appelle cela les « paysages culturels de l’agropastoralisme méditerranéen ». Ces paysages sont notamment sillonnés de voies de transhumance, comme le Chemin de Saint-Guilhem-le-Désert, qui relie l'Hérault à l'Aubrac. Le cycliste n’est donc pas le seul à avancer ici à la force des mollets. D'ailleurs, qui sait, croiserez-vous un troupeau de moutons et son berger. Faîtes connaissance ! Sous son air parfois farouche le berger cache souvent un coeur d'or et assurément une mine d'anecdotes sur la vie caussenarde en général, les moutons en particulier et sans doute aussi le Chaos de Nîmes-le-Vieux, votre prochaine surprise...

Chaos de Nîmes-le-Vieux © Rémi Flament / PACT-GDT

Chaos de Nîmes-le-Vieux © Rémi Flament / PACT-GDT

Incontournable

Le Chaos de Nîmes-le-Vieux, ce sont des centaines de roches aux formes incongrues, qui se détachent sur le ciel ! Ici, un dromadaire. Là, une réplique des Moaï de l’Île de Pâques ! Là-encore, un géant de roche en équilibre précaire. Décidément, le Causse Méjean, c’est surprenant !

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Les petits bonheurs du Parc national des Cévennes

Un ciel étoilé labellisé

La fin de la journée est tout en contrastes. Le schiste des Cévennes succède au calcaire du Causse, les routes se refont sinueuses, et les vélos dévalent les pentes. A l’entrée de Florac, l’éco-camping de la Tière est l’adresse toute trouvée pour les bikepackers fatigués ! Ici, pas de mobil-homes ni de piscine : la tente sort tout droit des sacoches, et c’est dans le Tarnon que les muscles se délassent. Et si le sommeil tarde à venir, nul besoin d’allumer la télé : les étoiles sont là pour animer la soirée ! Mieux vaut néanmoins ne pas trop veiller, car le réveil sera… sportif ! 

2ème Jour : comme un air de Mongolie

... auprès des derniers chevaux sauvages de la planète

Au petit matin, après une traversée sans encombre de Florac où vous ferez le plein de provisions (spécialités locales à gogo), il sera déjà temps de remonter sur le Méjean. Avec ses lacets, la D16 vous promet 7 kilomètres de pure grimpette, jusqu’au Col de la Pierre Plate. Rassurez-vous, ce sera le seul effort de la journée. Une fois au col, il ne vous restera plus qu’à profiter de l’immensité du Méjean afin detenter de surprendre, vers le hameau du Villaret, et en compagnie des permanents de l'association TAKH les derniers chevaux sauvages de notre planète, venus tout droit de Mongolie : les Przewalski ! 

Chevaux de Prezwalski Causse Méjean ©Benoit COLOMB - PACT GDT - CRTL Occitanie

Chevaux de Prezwalski Causse Méjean ©Benoit COLOMB - PACT GDT - CRTL Occitanie

Infos pratiques

  • Envie de camper en pleine nature ? Quelle bonne idée ! Mais attention, pour préserver la biodiversité du Parc national des Cévennes, des règles s’appliquent. Le bivouac n’est autorisé qu’entre 19h et 9h, le long des itinéraires de grande randonnée. Et il est strictement interdit dans certaines zones, comme par exemple au Chaos de Nîmes-le-Vieux.
  • Peur de vous perdre en route ? Aucun risque, en suivant la carte ci-dessous, depuis votre smartphone ou GPS !

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Vélo dans les Gorges du Tarn © Benoît Colomb / Lozère Tourisme

Vélo dans les Gorges du Tarn © Benoît Colomb / Lozère Tourisme

2ème jour : du Causse Méjean aux Gorges du Tarn

(Presque) en roue libre

Après le déjeuner, c’est cap au nord, toute ! Au Col de Coperlac, la descente vers les Gorges du Tarn s’amorce le long de la D986. Un premier panorama est annoncé sur la gauche, et pas des moindres : une vue dégagée sur le cirque de Saint-Chély-du-Tarn, ça ne se refuse pas ! Pour la suite du programme, il n’y a même plus besoin de pédaler, il faut juste veiller à freiner de temps en temps… Ce serait dommage de finir la tête la première dans le Tarn !

2ème jour : Sainte-Enimie

Le cœur battant des Gorges du Tarn

Une rivière, un pont, de jolies petites maisons : pas de doute, vous voilà arrivés à Sainte-Enimie. Terminus du jour. Piquez une tête dans le Tarn et saluez les kayakistes de notre part. Perdez-vous dans le dédale des ruelles pavées de Sainte-Enimie, c'est un des « plus beaux villages de France » ! Puis laissez-vous tenter par un dîner en terrasse, avant de rejoindre les bras de Morphée bien à l’abri dans votre maison de toile. Et si vous entendez du bruit pendant la nuit, n’ayez crainte, c’est sans doute Père Castor qui est à l’ouvrage…

Village de Sainte-Enimie en Lozère © Rémi Flament - PACT GDT - CRTL Occitanie

Village de Sainte-Enimie en Lozère © Rémi Flament - PACT GDT - CRTL Occitanie

3ème jour : les zigzags de La Malène

Jambes sensibles s’abstenir

Tente repliée, petit-déj avalé, chaussures enfilées. Cap à l’ouest, en suivant la D907 bis. « La » route des Gorges du Tarn, ouverte au début du XXème siècle. Au fil des kilomètres, laissez-vous charmer par la cascade et le pont aérien de Saint-Chély-du-Tarn, aussi beaux d’en bas que d’en haut (et 100% compatibles avec votre feed Instagram !). Puis par le château de La Caze et le hameau de Hauterives. Et par La Malène, « petite cité de caractère » où se perpétue encore la tradition de la batellerie... et d'où dix épingles s’élancent à l’assaut du Méjean ! De quoi prendre 400 mètres de dénivelé positif en seulement 5 petits kilomètres. Oui, ça pique un peu. Mais l’arrivée sur le plateau n’en sera que plus belle. Parole de cycliste !

Vous reprendrez bien quelques virages ?

Route sinueuse des Gorges du Tarn, Staarts.com

3ème jour :derniers moments sur le Méjean

Le Causse qui a plus d’une corde… à son Arc !

Vous le sentez, cet air qui souffle à vos oreilles ? Il vous murmure que l’arrivée est proche, et vous invite à profiter de vos derniers instants de Méjean. Avec Saint-Pierre-des-Tripiers en ligne de mire. Un village caussenard, dans le corps et dans l’esprit. Un village de calcaire, des fondations aux toitures. Le calcaire. Comme celui des Arcs de Saint-Pierre, ces immenses arches de roche qui s’alignent à l’ouest du hameau de La Viale. Il vous faudra descendre de vélo pour aller les admirer, mais promis, vous ne regretterez pas ce (petit) détour pédestre ! En chemin, vous pourriez même croiser des grottes et les vestiges d’un village gallo-romain !

... pour jouer à cache-cache !

Arcs de Saint-Pierre sur le Causse Méjean, Staarts.com

Délaisser le vélo quelques instants

Balade aux Arcs de Saint-Pierre, Staarts.com

Vaut le détour

La balade pédestre des Arcs de Saint-Pierre est très facile, ce serait vraiment dommage de s’en priver ! Depuis le parking situé à l’entrée du hameau de La Viale, en arrivant de Saint-Pierre-des-Tripiers, comptez environ 1h15 pour parcourir les 3.7 kilomètres de sentiers. Et accéder tour à tour à 1 village gallo-romain de Résiniers, 2 grottes et 3 arches de pierre !

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3ème jour : un final en beauté

Le Rozier, au confluent de la Jonte et du Tarn

De retour sur votre monture, les derniers kilomètres seront d’une simplicité enfantine. Pour regagner Le Rozier, fin de votre Fabuleux Voyage en terre lozérienne, il vous suffira en effet de vous laisser aller ! Bientôt, vous apercevrez les contreforts des Gorges de la Jonte, porte de sortie du Méjean. Mais croyez-nous, vous aurez beau claquer la porte, l’air du Causse continuera de bercer vos nuits pendant looooongtemps !

Nos suggestions Ce récit vous a donné faim ? On vous comprend : le vélo, ça ouvre l’appétit. Suivez nos recommandations pour faire taire vos estomacs (ce serait dommage de troubler le silence du Méjean !). On vous file aussi quelques bons plans côté hébergements, au cas où vous préféreriez opter pour du bike-sans-packing. Du cyclo, quoi !

Comment venir ?

  • En voiture : Depuis Montpellier, comptez 1h50 de route via l’A75 (sortie 44.1). Depuis Toulouse, comptez 2h50 de trajet.
  • En train : Avec l'Occitanie Rail Tour, Millau est une étape sur la ligne d'Aubrac
  • En navette touristique : durant les mois de juillet et août, des navettes relient Le Rozier à Millau (35 minutes de trajet), Meyrueis (25 minutes) et Florac (1h30).
  • Et pourquoi pas à vélo, tout simplement ?

Votre itinéraire avec Rome to Rio